De H2O à CH3CH2OH
;)
5 Mai,
Comme promis, retour au café le liberté à l'angle des rues
gaité et du boulevard Edgar Quinet. Je me suis reveillé bien
tard à l'image de mon heure de réveil, je n'ai pas profité
de la terasse ni du soleil, je me suis directement installé
en salle. Je ne suis pas venu les mains vide, j'ai avec moi
mon portable sur lequel je reprends mes notes de la veille.
Tout ça pour les perdre deux jours plus tard par oubli de
sauvegarde. Le café est bien plus animé cette fois, et la
population est plus agée, derrière moi s'installent des
Anglais, et juste à côté une dame et sa fille regardent mon
ordinateur avec curiosité. Elle se lance, elle veut savoir
si ce serai une bonne idée d'offir ce genre de chose, un PC,
à un enfant de 9 ans pour son anniversaire. Convaincu que ce
n'est pas approprié, un peu pris de court, je leur expose
rapidement mes arguments, que ferai un enfant avec un tel
objet, elles me suggèrent un autre argument, si le père veut
un ordinateur, qu'il le dise clairement.
Après avoir consommé une menthe à l'eau, affluence dans le
café, j'accroche un dernier sourire, je paye puis je fuis
pour retrouver ma tranquillité perdue. Edgar Quinet, Rue du
Départ, Boulevard du Montparnasse, Vavin, Bus 91, Port
Royal, RER B, St Michel, changement de décor me voici sur
les quais par la rue de la Huchette, puis de retour à Clunis
par les rues du petit Pont et Saint Jacques, et le boulevard
St Germain, la rue de la Harpe, hésitation devant un premier
restaurant, puis un autre, encore un autre, des souvenirs
qui remontent, il commence à faire frais, j'ai faim,
j'hésite toujours, je ne sais pas ce que je cherche, des
visages, la foule, je traverse le boulevard St Michel, puis
deux ou trois fois la place de la Fontaine St Michel, je me
décide enfin, je m'arrête là, Café de la Fontaine St Michel.
Je suis installé sous une plaque rappelant la mort d'un
résistant à la libération de Paris. Juste à ma droite, la
Fontaine, plus loin les Quais, la Seine, Notre Dame, mais
qu'est ce qu'il peut faire froid à Paris ce soir là !
Normal me direz vous, Je suis en short et en petite chemise
d'été à la terasse d'un café et il est déjà plus de 21h. La
situation semble amuser mes voisines, des allemandes qui
semblent discuter du programme de leur soirée. Le seveur
s'inquiète de ma commande, il m'a vu m'installer avec mon
portable et ma tenue pour le moins originale. Il me propose
avec insistance de Manger, non, pour commencer 50 cl de
Bière pression, pas de Calsberg, ils n'en n'ont plus alors
comme d'habitude, de la Blanche. Je me demande bien quelle
impression je peux donner dans cette situation. Je demande
la carte, je commande, une Salade Landaise ! Elle arrive, je
mange, et pour manger je range mon portable. Je prends mon
téléphone et sans trop savoir pourquoi, j'appel N., ca fait
presque deux ans que je ne l'ai pas revu, peut-être plus, je
n'ai pas compté. Sans doute le souvenir Nostalgique de la
dernière fois où je l'ai vu, rue de la Harpe. Il décroche,
il est occupé, il attend un appel, puis j'appel D., ils
mangent ensemble dans le Nord de Paris, on me propose de les
rejoindre. j'expédie ma Salade, les allemandes s'en vont, je
paye, c'est pas donné, c'était bon, puis je m'enfonce sous
la place St Michel pour retrouver la chaleur malsaine des
couloirs du Metro. RER B, Gare du Nord, metro 5, Laumière,
Je suis arrivé, c'est quand même bien pratique la carte de
transport, ça en moins de question à me poser.
Changement de décor, avenue Jaurès, bizzarement le seul
souvenir qui me vient à l'évocation de cette figure du
socialisme Francais, c'est son assassinat dans le 2ème,
devant le café du croissant, rue Montmartre. Il est plus de
22h, et je suis toujours en chemise d'été, blanche, avec un
short beige et des chaussures de ville, cela fait un peu
extraterrestre dans ce restaurant à raclette, ou comme je
l'ai entendu, scout. Il n'a pas changé, je salue tout le
monde, ils sont déjà 8, j'ai déjà mangé, ou suis je. N. me
sauve en m'installant à ses cotés en face de E. dont je fait
rapidement la connaissance. Discution sans taboo, je ne suis
pas à l'aise, la consommation d'alcool est plus qu'évidente,
la suite n'est qu'un enchainement sans réel but, me laisser
porter par les événements, impossibilité de retourner chez
moi vu l'heure avancée, N. s'en va, on arrive chez G., on
continue de faire connaissances, elles s'en vont, un mot
gentil au passage, E. va se coucher, puis part au travail,
M. est totalement déchiré, les deux K. aussi, D. s'en va
l'alcool se déverse en continu dans les verres, Vin de
Savoie, Rosé, Vodka, Porto, Gin, Whisky, mail en pleine nuit
à une inconnue, fenêtre, la cuvette des toilettes ...
Conclusion ridicule d'une journée de vacances dans une
tenue ridicule.
Aurélien.